Et si on réorganisait le travail des élèves ?

Le collège Pablo Neru­da à Évreux est en réseau ambition réussite. Il reçoit 350 élèves. Beaucoup de choses ayant été tentées pour les élèves en difficulté sans obtenir de résultats probants, l’équipe éducative a eu la volonté, en 2008, de modifier son organisation. Une réflexion a ainsi été menée sur le temps scolaire.

Le temps de cours est pas­sé de 55 à 45 minutes, permettant ainsi de donner un nouveau rythme à la journée de l’élève : 3 heures le matin (quatre étiquettes de 45 minutes) et idem l’après-midi.
Le temps gagné a été réparti dans trois directions :
• la concertation entre professeurs : pendant 1,5 étiquette, tous les professeurs sont présents dans l’établisse- ment pour se concerter.
• la régulation de la vie de la classe : pendant 45 minutes, tous les quinze jours, le professeur principal peut discuter des problèmes avec sa classe.
• travailler autrement : deux étiquettes (1h30) sont consacrées à des « pôles » où deux professeurs travaillent une partie de leur programme en coanimation pendant huit semaines avec une classe. Tous les élèves d’un même niveau passent donc dans chacun des pôles, alignés dans les emplois du temps, à un moment de l’année.
Les professeurs gardent un service de 18 heures, réparti en 22 étiquettes (18 de cours, 1,5 de concertation, 0,5 de vie de classe, 2 de pôles).
Après deux années d’expéri­mentation,
la concertation et la vie de classe se révèlent très utiles. Quant aux pôles, ils fonctionnent bien à condition de correspondre à un vrai besoin pédagogique.
Ce dispositif ne fonctionne pas quand il est utilisé pour compléter des services.
Le séquençage en 45 minutes se révèle judicieux dans certaines matières (langues vivantes). Les cours d’1h30 ont permis de la souplesse pédagogique en histoire-géographie.
Ce système en revanche est difficile à mettre en œuvre dans les disciplines qui ne voient les élèves qu’une heure par semaine (arts plastiques, musique).

Emeric Jeanne

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