Le ministère lance une première consultation sur les programmes de l’école primaire avant d’ouvrir le chantier des programmes du collège.
En attendant la mise en place du Conseil Supérieur des Programmes, il interroge les enseignants sur les programmes actuels et sur leurs principales attentes pour les prochains programmes.
Enseignants en primaire ou secondaire, le SE-Unsa vous sollicitera tout au long des mois à venir pour élaborer et porter des propositions répondant aux enjeux de la formation de nos élèves dans le monde d’aujourd’hui et de demain.
Pour commencer, nous vous proposons un brainstorming pour récolter les questions essentielles que vous souhaitez voir traitées.
Questions sur les enjeux, sur la forme (articulations avec le socle commun, avec les cycles…), sur les contenus, sur les équilibres à trouver…
Pour participer trois possibilités :
– ici dans les commentaires de cet article
– sur Twitter avec la balise #prog2015
– sur la page Facebook « École de demain«
Par souci d’efficacité ne seront validés que les commentaires comportant une question à traiter concernant les programmes.
Merci d’être précis et concis et de vous en tenir aux questions pour le moment.
Nous vous proposerons dès la semaine prochaine un dispositif permettant de développer vos idées et propositions.
N’est ce pas biaiser la réflexion que séparer école primaire et collège ? Ne faudrait-il envisager un référentiel commun, une vraie progression des apprentissages en l’articulant sur les 5 compétences de la loi ? En tout cas merci de nous ouvrir cet espace de réflexion.
Question de David Vandh sur notre page Facebook :
Comment se recentrer sur l’essentiel, les compétences de base tout en favorisant un rôle actif des élèves ?
Quels contenus pour favoriser une réelle co-éducation avec les parents ?
On ne peut faire correctement son métier quan d on n’est pas au clair avec ce qu’on attend de nous. Je souhaite des programmes clairs (la dernière mouture l’est assez) mais surtout réalisables et pragmatiques. J’attends donc une refonte allant à l’essentiel avec un temps indiqué pour les notions ou groupes de notions annoncées dans les programmes, voire des progressions annuelles avec des volumes horaires détaillés. A mon avis l’école se portera mieux quand on aura plus de réalisme et de rigueur à ce niveau. Il faut aussi prévoir du temps pour ce qui n’est pas au programme et pourrait relever d’initiatives éducatives locales et pourrait être de la responsabilité des équipes mais aussi pour tous les temps de gestion du groupe classe , incontournables et nombreux. Enfin le calcul des horaires en décomptant les temps de récréation pourrait être assuré par le ministère plutôt que de demander à chaque enseignant d’en faire le fastidieux calcul.
Pourquoi ne pas prendre en compte les temps de récréation dans les volumes horaires? Il est abérrant que les programmes soient basés sur un volume horaire qui ne correspond pas au temps effectif en classe!! Pourquoi continuer à nous ajouter des notions à enseigner alors que les élèves ont de la peine à acquérir les apprentissages fondamentaux?
Les programmes de l’école primaire sont bcp trop ambitieux dans certains champs disciplinaires. Le programme d’histoire au cycle 3 et en particulier au CE2 en est un des exemples les plus marquants.
Quand va t-on arrêter d’avoir des discours contradictoires entre la volonté une (ou des) pratique(s) pédagogique(s) innovantes au plus près des difficultés des élèves et ces programmes qui incitent bon nombre d’enseignants à courir après le temps et sacrifier le temps accordé aux activités d’aide et de remédiation !
Merci
S’il vous plait, nous voudrions avoir le temps !!! avoir le temps d’approfondir les notions essentielles : avoir le temps d’apprendre à (très bien) lire à tous les élèves, avoir le temps de tenir la main de chacun dans l’apprentissage de l’écriture, avoir le temps de travailler par projets, sans chercher empiler les notions, pour transmettre l’envie de chercher, d’être curieux…, avoir le temps pour de vrais échanges avec les élèves…
En ce moment, tout va trop vite et nous devons choisir entre respecter les programmes et former une génération d’enfants stressés ou privilégier un climat serein de classe au risque de ne pas tout faire et donc de culpabiliser ou d’être culpabilisé par certains parents consommateur d’école, des collègues qui feraient le choix inverse, des inspecteurs….
En vrac quelques fondamentaux de base 😉
– Repenser sérieusement la place du corps dans tous les apprentissages et pas seulement en EPS
– sortir de la logique de programme national obligatoire pour entrer dans une démarche d’éducation au choix en fonction des besoins et des réalités
– sortir d’une vision segmentée des disciplines pour permettre de tisser des liens et construire du sens
– supprimer l’obligation d’emploi du temps et de quotas horaires
– redonner une place de choix, à la vraie pratique de la langue orale et à celle, essentielle, du métalangage.
– ouvrir des espaces centrés sur l’apprendre à apprendre, la méthodologie, l’apprentissage de la connaissance de soi et de la manière dont chacun apprend
NE PAS FAIRE DU PROGRAMME LE PLAN DE ROUTE DES ENSEIGNANTS. LE BUT N’EST PAS QUE LES ENSEIGNANTS APPLIQUENT UN PROGRAMME MAIS QUE LES ENFANTS SOIENT EN MESURE DE SE SAISIR DE LEUR APPÉTIT D’APPRENDRE.
Pourrait-on profiter du passage à 4 jours et demi et donc du raccourcissement des journées pour concentrer l’essentiel du temps classe aux apprentissages fondamentaux (français, maths, hist-géo, sciences) et laisser les intervenants après la classe s’occuper de (musique, chant, éducation routière, premiers secours,sport) qui nous mangent du temps au détriment de l’apprentissage du lire, écrire, compter? Cela permettrait d’avoir des professionnels (cela devrait en être on en a déjà en sport de très compétents) pour ces « matières annexes » et cela remplirait ces heures pour lesquelles les mairies ont bien du mal à trouver du contenu.
Peut-on imposer enfin, à tous les enseignants, de supprimer les notes en classe lors des évaluations?
STOP! . Les enfants ne sont pas capable d’engloutir toute ce que les programmes exigent. Les devoirs qui non obligatoire le deviennent 5 (pour certains parents le moment des devoirs est un enfer ) pour compenser tous les approfondissements non fait en classe sans parler des élèves qui ont besoin de plus d’attention je pense aux « dys…. » aux enfants précoces…… Rien n’est bâti solidement mais on fait parce qu’il faut faire. Abrutissons les de notions !!!! c’est ce qui est demandé ou du moins SEULE ALTERNATIVE POUR FINIR LE PROGRAMME
Regardons autour de nous et nous verrons que dans d’autres pays tout n’est pas miser sur les math et le français, les enfants découvrent la lecture plus tard qu’à 6 ans, ils ont des activités de chants, de travaux manuels,de jardinage …. dans leur programme et tout ceci sur le temps scolaire ; En sont ils moins bons que les nôtres, sûrement pas !
alors il faut être capable de dire stop, de bousculer tout le monde même si …. et puis enfin l’école redeviendra un véritable lieu d’apprentissage solide et plaisant pour les enfants qui y passent pour certains plus de 8 heures par jour ne l’oublions pas !.
Nathalie/ professeur PLP et maman d’un enfant au CE2.
Donc si je traduis en questions ce serait :
– Comment faire des programmes à la fois clairs, réalistes et pragmatiques ?
– Quelle organisation pour permettre d’avoir le temps à la fois de traiter les notions essentielles mais aussi de mener des projets et des initiatives locales ?
– Comment répartir et fixer les horaires ?
N’hésitez pas à compléter ou reformuler si cela ne correspondait pas à ce que vous vouliez exprimer…
Ici on revient aux questions sur les horaires (voir ci-dessus) plus la question :
– Comment assurer la maîtrise des fondamentaux ? en limitant la quantité de notions à enseigner ?
Comment organiser les programmes afin d’avoir le temps de faire bénéficier les élèves en difficulté de pratiques pédagogiques innovantes, et d’activités d’aide et de remédiation ?
Cela reprend des questions déjà posées plus haut avec en plus :
– Comment permettre un climat serein dans la classe pour les élèves et l’enseignant au bénéfice de la qualité des apprentissages ?
Ici je comprends cette question :
– Ne faudrait-il pas envisager de se centrer sur les fondamentaux en classe et de déléguer les matières moins essentielles à des intervenants spécialisés hors temps scolaire ?
Je formulerais la question ainsi :
– Comment éviter l’abrutissant empilage de notions et organiser le temps scolaire avec des activités diversifiées permettant des apprentissages plus solides ?
J’attends des programmes clairs, organisés déclinant les compétences du socle commun et des IO dans un seul ouvrage pratique. Il faut exiger des documents d’accompagnement de ces programmes, ceux de 2002 commencent à dater! On nous encourage à innover, Volontiers mais aidez-nous!
– Comment faire des programmes clairs, déclinant à la fois les compétences du socle commun et les IO ?
– Quels programmes pour favoriser et soutenir l’innovation ?
les programmes ont oublié ce qu’est un enfant : un être vivant qui passe par des phases de progrès et des phases régressives. on ne plaque pas des savoirs sur du vivant, les enfants ne sont pas des « pions » ni les enseignants d’ailleurs. Il faut remettre l’enfant au coeur du système et non remplir des cases de compétences. je suis pour le mixage des âges à la maternelle comme au primaire avec moins d’enfants par classe. On apprend ensemble, par le croisement des regards, en coopérant.
Pourrait-on revoir aussi le système d’évaluation ? Faut-il systématiquement tout évaluer ?
Comment prendre en compte les phases de progrès et de régression ? Pourquoi pas en favorisant le mixage des âges ?
Les programmes actuels ( et passés, bien entendu) sont bien trop copieux et confus. Comme rien n’est vraiment acquis, on étudie et réétudie les notions principales du français et des maths plusieurs fois, chaque année du CE2 au CM2. Simplifions, allons à l’essentiel!!
en ce qui concerne la maternelle, dont la grande section fait de nouveau partie du cycle 1 :
– prise en compte de la scolarité des moins de
3 ans
– « ciblage » clair des compétences attendues en fin de petite section – moyenne section – grande section ? (et non plus : compétences attendues en fin de grande section)
– arrêt des évaluations à chaque période, pour chaque niveau !
– harmonisation pour tous : livret de compétences OU cahier de réussite OU je ne sais quoi encore
– Des programmes comportant pour les enseignants une part d’initiative mais aussi une part de contraintes puisque nos enfants se retrouvent encore souvent à ne faire que du français et des maths, les disciplines artistiques et les sciences passant souvent à la trappe de la surcharge.
– Des programmes qui mettraient l’accent sur la méthode et non sur des savoirs, qui arrivent bien trop tôt dans la maturité intellectuelle des enfants.
Par exemple, apprendre l’histoire ou la géographie en lien avec l’actualité dont ils sont abreuvés sans les clés pour la comprendre. Ce qui leur permettrait de travailler sur la recherche et la synthèse d’informations qui sera la compétence la plus utile dans leur vie future. (expérimenté en CM et avec enfants nouvellement arrivés en France, très motivant !)
– Des programmes qui feraient la part belle à la communication dans des situations réelles (exposés, débats, journaux, radio, réseaux sociaux…), autre compétence capitale.
– Des programmes de maternelle dépouillés des « dressages » précoces comme l’écriture en cursive ou la comptine numérique, de la phonologie systématique… Toutes ces notions arrivent sans que personne ne s’en rende compte si l’on met les enfants dans des situations riches d’apprentissage grâce aux jeux, aux projets.
Formation des apprenants (Programmes, compétences) et formation de base et continue des enseignants seront-ils pensés simultanément ?
Ou
Les programmes seront-ils encore pensés indépendamment de la formation des professionnels de l’enseignement ? Et vice-versa.
– Quelles spécificités pour la maternelle ? Pour les moins de 3 ans ?
– Faut-il préciser année par année les compétences attendues ?
– Quelle forme de livret ?
– Comment concilier dans les programmes une part d’initiative laissée aux enseignants et des contraintes ?
– Faut-il partir du vécu et de l’expérience des élèves pour aborder les savoirs ? Comment ?
– Quelle place pour les situations réelles, les débats, les médias y compris les réseaux sociaux ?
– Quelles spécificités en maternelle pour éviter l’écueil du « dressage » systématique au profit de situations riches ?
Ma réponse est non! Tant qu’à faire, pourquoi ne pas créer des maîtres de français, de maths, d’EPS??? La richesse de ce qu’il se passe dans ces matières dites annexes est bien trop importante; elles permettent d’acquérir les compétences et savoir « de base…
Pourquoi n’associe-t-on pas aux programmes des situations concrètes permettant d’acquérir les compétences du socle? Et comment y voir plus clair dans l’articulation programmes/compétences?
Un peu de discipline 🙂 là on pose les questions et on y répondra dans une 2ème phase… le temps d’affûter nos arguments et propositions !
C est très clair, il est nécessaire d assurer les bases en lecture et vocabulaire , et d alléger la grammaire qui est hors ZPD pour bcp d éleves. En tout cas, en primaire. Idem, dans les textes bcp d EPS, d histoire, de sciences….des évaluations en veux tu en voilà, et des pseudos diplômes validés à la va vite, qui ne veulent rien dire , b2i, a1, palier 1 etc…
Serait-il possible que vous formuliez une ou plusieurs questions en lien avec ces préoccupations ? Merci.
je viens de lire avec intérêt les différents commentaires postés plus haut. Nombre d’entre eux donnent des pistes de réflexions intéressantes. Cependant la première question pour moi est : veut-on réellement l’avis des enseignants et ces avis seront ils utilisés? En effet quel leurre que de faire croire aux parents, enseignants et autres que trois heures de concertation dans les écoles vont donner un rendu suffisant sur les programmes. Le travail est énorme si l’on veut vraiment aboutir à quelque chose de sérieux, de pertinent et de réfléchi. Trop de thèmes à explorer : les horaires, le contenu, la continuité école collège, la place de l’enseignant, la place de l’élève… tous ces thèmes qui font partis des mandats du syndicat sur lesquels il travaille d’arrache pied depuis des années. Il apparait que pour le ministère, pour réécrire les programmes il semble que trois heures suffisent.cela laisse penser que les enseignants sont peu ou pas concernés par cette réforme, ou alors ne sont-ils pas en capacité pour le ministère d’avoir une réflexion approfondie sur ce sujet. Ou bien ( mais je vois peut être le mal où il n’u est pas) cela n’est que de la com. et les choses se feront encore sans nous. Pourquoi puisque cette future réforme est présentée comme une chance extraordinaire pour l’école, ne pas avoir mis aux différents plans de formations 18 heures ( animations pédas) sur ce thème. Cela aurait permis de travailler par école, par secteur, d’avoir des échanges avec les IEN. Mais peut être n’est-il pas trop tard? Ne vaut il pas mieux de ne pas se précipiter, de prendre le temps de la réflexion et réussir le virage? Nous ne sommes pas à une année scolaire près….
Oui le temps officiel imparti est bien court, c’est pour cela que nous ouvrons la réflexion avec vous au long cours, pour pouvoir préparer ensemble des propositions que nous porterons. Ce ne sera ni parfait, ni exhaustif mais saisissons-nous de cette occasion pour avancer aussi tout simplement dans notre réflexion professionnelle.
Certains avant même que la concertation ne commence parlent de « mascarade » (pas vous qui êtes nuancé) et disent déjà qu’il ne sert à rien de participer, que tout est déjà écrit (ce qui selon nos informations n’est pas le cas du tout)… C’est tellement plus simple de se lamenter, de ne rien proposer puis de crier au scandale de ne pas avoir été consulté !
Nous faisons le pari que ce que nous pouvons faire ici, mais aussi dans les heures officielles, sur Internet, dans la presse, en discutant avec nos collègues et les parents… peut contribuer à faire avancer au moins un peu l’École et chacun d’entre nous.
faut-il des programmes en PS/TP sections ? Il y a actuellement un décalage entre les capacités de cette tranche d’âge, ses besoins, les enjeux de la première scolarisation et les compétences des programmes. Quand il n’y avait pas de programmes en maternelle, moi enseignante de petite section, je m’y retrouvais mieux. Avec 2008, je m’aperçois que j’ai » scolarisé » trop tôt cette première année sous la » pression » des programmes et des évaluations et des attentes de la hiérarchie. Les P/TP sont une entité au sein de la maternelle et devraient être envisagés différemment .
Je me contenterai du cycle 3, car mieux armée pour ce cycle là. Ne faut-il pas envisager de garder les mêmes volumes horaires par discipline (encore faudra-t-il les préciser en enlevant le temps des récréations), mais en rendant les programmes d’histoire, géographie et science plus réalistes et réalisables? (mobiliser des enfants de 8à 10ans sur des « zones industrialo-portuaires » alors qu’ils ne savent souvent pas nommer des éléments d’un paysage de proximité…) Pourrait-on formuler des objectifs précis dans ces matières? (exemple, dans les programmes: « La France dans une Europe en expansion industrielle et urbaine : le temps du travail en usine, des progrès techniques, des colonies et de l’émigration. » Autant dire qu’on pourrait tenir l’année rien que sur ce thème!! alors, par quoi commence-t-on??)
Je trouve qu’effectivement, c’est en sciences, géographie, techno, …, qu’on peut faire des coupes, afin de se recentrer sur l’essentiel de ces domaines, surtout à l’heure actuelle où la plupart des élèves ne connait même plus les éléments de base de ces matières.
Attention au risque de municipalisation de l’école, avec tous les dangers qu’elle représente, tant pour les élèves que pour les personnels.
Merci de préciser la ou les questions que cette problématique vous inspire.
Merci de formuler une question précise…
Je propose un réel allégement en ôtant l’écriture cursive des programmes.
A partir du CM2 et surtout de la sixième, chacun se crée sa propre écriture … Rarissimes sont les livres et documents écrits en cursif. Quel(s) pays à part la France écrit en cursif? A l’école maternelle et primaire, on passe des heures à apprendre les lettres cursives. La motricité fine peut avoir d’autres entrées. L’écriture cursive est un art … laissons lui cette place là.
Cela correspondrait à la question suivante :
Faut-il supprimer certains enseignements devenus (ou en voie de devenir) obsolètes comme celui de l’écriture cursive par exemple ?
N’y a-t-il pas un grand risque de municipalisation de l’école, à déléguer des matières scolaires à des intervenants et à cogérer le temps des élèves à l’intérieur de l’école ?
Quel est l’intérêt d’avoir des programmes de langues étrangères, de sciences, de techno, de géographie, d’histoire, de nouvelles technologies, …, aussi pointus, étant donné que les enseignants du primaire ne sont pas des spécialistes, qu’ils ne maîtrisent bien souvent pas du tous les sujets et n’ont ni le matériel ni les locaux pour les mettre en oeuvre ?
Ne pourrait-on pas se limiter à des notions « pré-requis » et aux projets de classes et d’école ?
On gagnerait du temps pour autre chose.
Après deux commentaires effacés, je réitère sous forme de question :
Tout est-il vraiment à jeter dans les programmes de 2008 ?
N’y a-t-il pas un vrai danger de reprendre le nivellement par le bas (et l’inégalité entre élèves de milieux sociaux défavorisés et enfants d’enseignants et ingénieurs) à limiter la transmission des connaissances et en la remplaçant par celle des compétences ?
Après un commentaire effacé, je réitère :
Pourquoi figure dans les programmes des « diplômes » sans valeur particulièrement lourd à mettre en place ? B2i, APS, ASR sans parler de l’histoire des arts …
N’est-il pas urgent de se recentrer sur les matières « essentielles » ?
L’enseignement de l’écriture cursive n’est pas si compliqué. Je le pratique dès la fin de la Moyenne section au cycle 1. Quand les enfants arrivent au CP, en principe, ils écrivent en cursives déjà bien. Après, ce n’est que de l’entretien. Il faudra toujours savoir écrire, de toute façon mais heureusement qu’on ne nous oblige pas à écrire en scriptes comme dans les livres car c’est tellement moins naturel !!! De plus, en général, les enfants aiment beaucoup écrire, alors pourquoi leur enlever ce plaisir?
Bonjour et merci de nous donner la parole !
Au niveau du cycle 2 et notamment du CE1, pourrait-on alléger le programme de conjugaison à l’écrit (passé composé, imparfait et futur) et se concentrer sur la maîtrise du présent ?
Pourrait-on supprimer tous ces tableaux de validation des compétences en informatique, secourisme, sécurité routière, évaluations d’anglais, ….. et j’en passe , je pense que les enseignants de CM2 (car c’est bien à eux qu’incombent ces missions) ont assez de cases à cocher avec le socle commun ?
Permettre à TOUS les enfants d’atteindre un « socle commun » en lire/écrire/compter ne signifie-t-il pas qu’il faut pour les plus faibles sacrifier les apprentissages moins fondamentaux et faire pour eux des coupes dans les programmes ?
A quand une forme d’enseignement par groupe de niveau par matière, et non des objectifs en fonction de l’âge de l’élève ?
A quand une réflexion sur la manière de ne pas freiner et désintéresser les meilleurs ?
Effectivement, en CM2 il y a déjà tellement de cases à cocher dont on ne sait pas forcément en plus ce qu’elles représentent (genre : « L’enfant sait conjuguer »…)
Et si au lieu de toutes ces évaluations douteuses et incompréhensibles, on réinventait le certificat d’études…. ?
Là je suis entièrement d’accord.
Ne serait-il pas plus pertinent de passer de programmes injonctifs aux contenus bien trop lourds à des programmes indicatifs, banques de notions, connaissances permettant l’acquisition des compétences que l’on souhaite faire acquérir à enfants ?
Ne peut-on envisager une progression spiralée de la maternelle ou élémentaire au lycée afin de garantir que les notions supposées acquises le soient vraiment ?
Idem que Quinet sur la nécessité de penser les choses globalement pour éviter les doublons etc (et permettre les passerelles de matière à matière)
Deux études, en Chine et aux U.S.A. tendent à prouver que l’abandon de l’apprentissage des idéogrammes pour les premiers et de la cursive pour les seconds apportent globalement des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et dans sa maîtrise. Ne suivons pas les U.S.A. et la cinquantaine d’états abandonnant la cursive avant d’en savoir plus.
Je viens de lire et je souhaite poser cette question (cf
Eglantine) au risque de créer un tollé général: comment gérer la très grande hétérogénéité d’une classe ? Travailler par groupes de niveau et permettre ainsi à chaque enfant d’avancer à son rythme, et d’acquérir les connaissances qu’il peut ne serait-il pas une bonne solution? Stop à une pseudo moyenne qui n’a aucun intérêt, stop à une illusion de pédagogie différenciée qui malgré tout nos efforts reste insuffisante. Respectons la différence entre les enfants, soyons lucides et honnêtes: certains courront le 100 m en moins de 10s, d’autres moins vite, et d’autres marcheront, pourvu que tous avancent satisfaits de leur progrès.
Devant l’afflux de commentaires et dans un souci d’efficacité, ne seront dorénavant validées que les questions non déjà posées.
Merci d’être aussi clair et concis que possible pour nous faciliter le travail de traitement.
Vous aurez dans une deuxième phase dans le courant de la semaine prochaine, l’opportunité de faire des propositions concrètes.
Merci pour votre compréhension, votre aide et votre participation.
Enseignante en CE1-Ce2, je me casse les dents tous les ans pour commencer le programme en grammaire et conjugaison alors que de nombreux enfants ne maîtrisent pas la lecture. Avant de formaliser, la nature des mots, la maîtrise des temps (présent, futur, passé composé…) ne pourrait-on pas laisser à ses élèves de ce1, le temps. Le temps d’apprendre à lire, d’avoir une lecture plus fluide, permettant davantage la compréhension, le plaisir. Et le plaisir de lire permet la compréhension… La boucle est bouclée.
Tout à fait d’accord, d’autant que l’apprentissage de la cusrsive n’a jamais été un grand problème!
Ne doit-on pas accompagner les nouveaux programmes immédiatement/simultanément avec des documents d’application? Ces documents proposeraient notamment des progressions (spiralaires ou linéaires) mais des apports didactiques indiquant comment une notion se construit de la maternelle au CM2, montrant la continuité des apprentissages.
pourquoi ne pas donner une place importante aux jeux et aux expérimentations à l’école maternelle?
Quelle est la place des formateurs, conseillers pédagogiques de circonscription dans ces nouveaux programmes ?
Les nouveaux programmes (ou des documents d’accompagnement) ne pourraient-ils pas être pensés en regroupant différentes disciplines afin de travailler la ou les mêmes compétences?
Pour que nos enfants ne soient pas que des consommateurs du numérique, mais puissent aussi créer LEURS objets numériques, apprennons leurs un peu de siences du numérique : il faut apprendre à lire, compter et coder, dans le monde d’aujourdhui,
Enseignante en CE1 je partage la réflexion de mademoiselle Zazie. Il serait je pense bénéfique d’accorder plus de temps à l’apprentissage de la lecture (orale, compréhension…) à travers laquelle on pourrait enrichir un vocabulaire souvent pauvre et qui freine la bonne compréhension d’un texte.
A l’apprentissage de l’écriture (cursive mais aussi et surtout productions d’écrit en tout genre qui prennent beaucoup de temps a cet âge ) laisser le temps de construire un socle solide sur lequel on pourrait bâtir les notions en CE2 par exemple ( les notions ayant été expérimentées de manière implicite en productions d’écrit )
Les matières dites annexes (histoire-géographie, sciences et technologie, pratiques artistiques, langues étrangères) ne sont-elles pas des opportunités motivantes pour appliquer les connaissances, savoir-faire et savoir-être acquis au travers des matières dites fondamentales (français, mathématiques) ?
Une réduction de la quantité de notions à aborder dans ces matières ne permettrait-elle pas d’améliorer la transversalité de l’enseignement et de montrer aux élèves comment appliquer les compétences fondamentales dans de multiples situations ?
La compétence cognitive de mise en relation des concepts et des connaissances, dans un contexte transversal, n’est-elle pas une compétence fondamentale à développer chez les élèves du 21ème siècle ?
Tout à fait d’accord, c’est un enseignement essentiel qui n’est toujours pas pris au sérieux. Les deux écueils pour sa mise en place sont la reconnaissance de son importance dans le monde actuel, et la formation des enseignants. Sous forme de question:
N’est-il pas urgent de mettre en place un enseignement des sciences du numérique (usages raisonnés et création d’objets numériques) pour éduquer les cyber-citoyens de demain, plutôt que de les laisser devenir des consommateurs captifs des nouvelles technologies ?
Pourquoi ne pas créer des postes pérennes d’enseignants du primaire spécialisés pour certaines matières, notamment en langues étrangères et en sciences du numérique ? Ou au moins faciliter les aménagements permettant aux enseignants généralistes du primaire volontaires de se spécialiser (formation) et d’intervenir dans plusieurs classes / écoles, comme itinérants par exemple ?
Des dizaines d’années de politique d’allégement des programmes ont contribué à couler le monde éducatif de la France. A chaque rappel de cet échec (classement Pisa par exemple) on entend la même rengaine : il faut continuer à alléger les programmes.
Je pense qu’il faut, au contraire, au lycée en tout cas, réduire le nombre de matières pour pouvoir renforcer les programmes scolaires. Et arrêter de constamment supprimer des notions : les terminales d’aujourd’hui ont le niveau des seconde d’il y a trente ans. Alléger les programmes, c’est restreindre à ceux qui ont les moyens de se payer des cours particuliers l’accès à la connaissance requise par la société mondialisée d’aujourd’hui.
Les programmes scolaires sont fait pour renforcer les acquis des élèves, et non destinés à s’adapter au niveau déclinant de ces derniers. Sinon, c’est un cercle vicieux…
Pourriez-vous préciser sur quelle référence vous vous appuyez pour affirmer que « les terminales d’aujourd’hui ont le niveau des secondes d’il y a trente ans » ?
Aucune étude, seulement des témoignages de (tous) les professeurs à qui j’en parle. Mon ancien professeur de terminale n’apprend maintenant plus des choses qu’ils apprenaient avant en seconde. Des connaissances de base (vecteurs, mécanique…) sont bien moins acquises qu’avant (la encore selon les dire des professeurs de terminale que je connais).
Le problème est pour moi le suivant. Dans le domaine qui est le mien, le domaine scientifique, il existe un problème : la section « S » n’a plus rien de scientifique. On ne peut pas demander à tout le monde de savoir résoudre une équation différentielle en terminale ; par contre, pour tout éleve destiné à faire des sciences plus tard, c’est indispensable. Mais comme beaucoup d’élèves de S ne feront pas de science plus tard, on est obligé devant l’afflux de matières différentes d’alléger les programme de chacune des matières. Et à faire de tout on ne fait rien.
Je suppose que la réflexion sur les programmes de collège/primaire sera suivi par une sur ceux des lycées. La spécialisation, au bout d’un certain moment où chaque élève a acquis une connaissance de base dans plusieurs domaines pour pouvoir vivre sa vie (sciences, histoire, lettre), il a besoin de se spécialiser. Parce que la spécialisation, c’est la performance, et parce qu’on est plus intéressé par quelque chose qu’on fait en profondeur. Et parce que si dans les autres pays qui réussissent mieux au classement Pisa, ça se passe comme ça, c’est parce que ça doit être vrai. Demander à un historien de résoudre une équation différentielle ? Non. Demander à un futur ingénieur de faire une dissertation de philosophie ? Non plus. Et dans chaque matière c’est le même principe : en physique par exemple, voir quinze domaines différents dans l’année c’est irréalisable. En voir cinq différents permettrait de pousser l’étude de ces domaines et d’intéresser les élèves. Le zapping c’est pour la télé, pas pour l’école.
A l’école et au collège, je pense même si ce n’est malheureusement plus politiquement correct, que nous ne sommes pas tous égaux devant l’école. Pour des questions de milieux, d’éducation, de volonté de chacun, tous les élèves ne sont pas du même niveau. Je pense que ce qu’on a oublié, c’est que le rôle de l’école n’est pas de donner à tout le monde le même niveau, c’est de donner un chacun son meilleur niveau. Cette différérence est fondamentale. La nier n’est pas l’annuler. Faire descendre le niveau exigé pour que tout le monde ait le même est en fait profondément élitiste au sens mauvais du terme : le niveau exige par le monde d’aujourd’hui lui ne change pas, donc ceux qui ont de l’argent pourront se payer des écoles prives et des cours particuliers pour combler le fossé entre niveau de l’école exigé et niveau de la société exigé. Le leitmotiv problème d’égalité scolaire = allégement des programmes désagrège le niveau scolaire. On est d’accord que c’est la politique suivie depuis des années et on est d’accord que le système scolaire se désagrège. C’est pour moi lié : si ça ne marche pas ce n’est pas parce qu’on n’allège pas assez les programmes, c’est parce que on le fait trop (pas seulement évidemment je suis volontairement caricatural pour pointer un problème existant).
Je ne suis pas suffisamment compétant à l’école et au collège pour proposer des choses concrètes, je parle d’une idée générale. Mais acquérir des notions de base pour tout le monde et partout, tout en établissant des « groupes de niveaux » pour permettre à chacun d’aller au plus haut de ce qu’il peut. C’est du « bon » élitisme : ceux qui sont motivés, qui veulent travailler, on les tire vers le haut en allant au delà du « programme ». Ceux qui ont moins de facilités, moins de motivation, on les tire aussi vers le haut en renforçant les choses basiques (addition multiplication lecture écriture histoire…). Mais n’ayons pas peur du « bon » élitisme d’une part ; et ne disons pas « les élèves ne savent plus faire d’additions ? Alors supprimons les additions du programme ». J’exagère la aussi volontairement mais c’est pourtant ça qu’il se passe. En revanche au lycée, se spécialiser à partir d’un certain moment c’est être plus performant dans ce qu’on a choisi. A condition de mettre plus que 3h par semaine de physique chimie en première S. (Et même raisonnement pour les ES et les L…)
Dernière chose : rendre le bac général plus dur, plus adapté à sa section pour lui redonner une valeur, et donc le rendre moins indispensable. L’idée est la suivante : comme il est plus dur, moins de gens l’ont, donc ne plus l’avoir est moins handicapant. Donc ça revalorise les bacs techniques et pro, la encore dans une idée de spécialisation. On doit encourager au sortir du collège ceux qui ont déjà choisi leur voie, parce que c’est une chance !
Le système éducatif français est plein de ressources ne l’oublions pas, en particulier dans l’enseignement supérieur. Si on arrive à améliorer la situation au collège et au lycée, on a un boulevard parce que nous avons des choses qui marchent après : par exemple les prepas un système totalement gratuit qui permet à ceux qui travaillent d’arriver au bout ; ou les universités qui offrent tous les domaines possible et imaginables et avec des instituts de recherche performant. Gardons à l’esprit les aspects positifs.
Je suis totalement d’accord avec Henri sur ce coup.
Il suffit de regarder les programmes de TS d’il y a 30 ans…
Maintenant on fait ça en prépa…
Les parents se plaignent que les programmes sont trop lourds! Mais les enfants le faisaient bien il y a 30 ans… Et ils ne souffraient pas pour autant!
Je m’excuse: une espèce n’évolue pas génétiquement en 30 ans… En plus selon l’effet Flynn le QI a augmenté de 10 points. L’argument de la lourdeur est désuet… Nous sommes les mêmes qu’il y a 30 ans.
Nous rappelons que ce billet appelle des questions concernant les nouveaux programmes, constructives si possible. Nous ne validerons plus les commentaires de déploration n’ouvrant aucune piste…