Et si on essayait “l’école dehors” ?

L’école dehors connaît actuellement un vrai engouement : effet de mode passager ou réel intérêt pédagogique ?

Et si on profitait du troisième trimestre pour tenter l’expérience de façon ponctuelle avant de peut-être décider de nous lancer, ou pas, dans une pratique plus régulière l’année prochaine ?

Les justifications sont diverses : aider les élèves à renouer avec la nature, développer une conscience écologique, prendre l’air après les confinements sanitaires, mieux respirer que dans des classes vite étouffantes aux beaux jours, profiter de l’espace extérieur pour des temps de jeux libres…

Apprendre dehors ce n’est pas forcément mieux mais c’est différent
Les promesses sont nombreuses : des élèves apaisés, créatifs, motivés, actifs… Sans croire à des bienfaits miraculeux et universels, nous savons bien que changer de contexte et diversifier nos pratiques permet toujours, au moins à quelques élèves, d’y trouver particulièrement leur compte. De plus, cela donne l’occasion à tous, enseignant compris, d’apprivoiser de nouvelles façons d’aborder les apprentissages par des changements de contexte et de posture. Se confronter avec le réel, hors de la salle de classe, demande un certain lâcher prise et permet d’observer les élèves qui peuvent se montrer différents dehors, dans leurs interactions notamment.

Une grande diversité de modalités
Les pratiques de l’école dehors sont anciennes et variées. Certaines sont très connues : explorer l’environnement extérieur proche (cour, jardin de l’école, parc public ou espace naturel de proximité) pour en rapporter des éléments à exploiter en classe, la classe-promenade façon Freinet, les jeux de plein air… D’autres sont plus insolites et inhabituelles, comme faire des mathématiques ou du français dehors, prendre l’habitude de sortir avec sa classe systématiquement chaque semaine quelle que soit la météo, faire des promenades sociologiques…

Et si on essayait ?
Sans forcément se fixer d’emblée une récurrence avec une méthode précise dans un cadre bien défini, on peut tout à fait se lancer dans une série d’expérimentations pour voir ce que cela peut donner avec nos élèves et l’intérêt que nous pouvons y trouver.
Évidemment cela sera très différent selon le contexte rural ou urbain de l’école, avec des élèves de petite section ou de CM2… ou pourquoi pas des collégiens ou des lycéens.

Concrètement
Voici quelques sources d’inspiration qui nous semblent sérieuses et professionnelles, exemptes de considérations spirituelles new-age qui s’infiltrent hélas parfois dans la promotion de ces dispositifs, notamment quand il s’agit d’écoles alternatives hors contrat.

Pour conclure, rappelons que le simple fait d’aller dehors n’est ni bon ni mauvais en soi, tout dépend du projet, des objectifs d’apprentissage et des activités mises en œuvre.

C’est évident mais… ça va mieux en le précisant !

Crédit photo : Allan Mas provenant de Pexels