Il est urgent de sortir de l’opposition binaire et stérile entre une forme scolaire classique, supposée attachée aux seuls savoirs, et des pédagogies alternatives qui les oublieraient. Pour nous y aider, « Le rapport aux savoirs dans les pédagogies différentes », un ouvrage collectif paru il y a quelques mois aux éditions PUN – Presses Universitaires de Lorraine, sous la direction de Marie-Anne Hugon et Bruno Robbes est un outil tout à fait pertinent.
Les neuf articles qui le composent articulent leur réflexion autour de quatre axes : l’angle organisationnel des apprentissages, l’analyse des outils et des supports, la démarche et les pratiques et la posture des enseignants.
Il faut le rappeler, les savoirs sont en réalité au cœur des pédagogies dites « alternatives ». Il est fondamental de s’interroger sur la nature des savoirs, sur les processus d’apprentissages mis en œuvre par les élèves. Il est tout aussi essentiel de s’attacher à l’ancrage des connaissances formelles et informelles dans une temporalité longue et sur les contextes spatio-temporels qui favoriseront ces apprentissages.
À la fois inspirants et très documentés, chacun des articles (accompagné d’une bibliographie essentielle) permet d’amorcer ou de prolonger la réflexion autour de la place des connaissances et sur les valeurs qui président à la construction de toute activité pédagogique.
À la lecture de ces témoignages on se prend à rêver d’enseigner en classe-relais pour y rencontrer Socrate !
L'ÉCOLE DE DEMAIN 