Le défi de l’enseignement hybride pour le 2ème confinement

Sophie est devenue enseignante certifiée de Sciences de la Vie et de la Terre en 2001, après avoir décroché une maîtrise de biologie cellulaire. Elle enseigne depuis 2013 au collège d’Albret de Dax, un établissement au recrutement plutôt rural avec 500 élèves. Elle s’implique dans plusieurs projets. Le projet « parcours du cœur » en 5e, où les élèves animent des ateliers pour les élèves de 6e sur des thèmes en lien avec la santé du cœur. Ce projet se fait en partenariat avec l’infirmière, l’enseignant d’EPS, le CFA hôtellerie et la fédération française de cardiologie. Le projet « performances sportives » en 4e avec les enseignants d’EPS et de technologie : les élèves travaillent sur l’amélioration de leurs performances sportives, notamment grâce à un séjour au ski. Ou encore le projet « réchauffement climatique » en 3e : les élèves réalisent un diaporama pour expliquer la cause et une conséquence du réchauffement climatique, avec les enseignants de mathématiques et Sciences Physiques.

Face à la crise sanitaire, qu’avez-vous tenté pour gérer l’alternance présentiel/distanciel du point de vue pédagogique ?

J’ai utilisé la pédagogie de la classe inversée, avec des vidéos « capsules » que les élèves devaient visionner chez eux. J’ai créé pour chaque vidéo un QCM sur Pronote pour vérifier la compréhension de la vidéo. Je leur envoyais ensuite la trace écrite de la leçon à recopier, avec parfois des activités à réaliser et à me transmettre via Pronote.

En présentiel, j’utilisais la classe virtuelle du CNED pour permettre aux élèves qui restaient en distanciel de suivre le cours en direct. Je vérifiais leur connexion en début d’heure, leur permettant de dire bonjour aux élèves présents dans la salle. Le document que nous étions en train d’étudier était partagé avec les élèves en distanciel via la classe virtuelle ; ils pouvaient ainsi suivre les explications, poser des questions et/ou répondre aux miennes. Je n’ai pas rencontré de difficultés d’ordre technique, et cela a permis de garder mobilisés les élèves en distanciel. Si la situation devait se représenter, j’utiliserai de nouveau ce système.

Avez-vous vu d’autres initiatives dans votre établissement ?

Certains de mes collègues ont utilisé le site « Padlet », permettant aux élèves de récupérer des documents numériques de natures différentes (vidéos, images, sites internet…). Dans mon établissement nous avons tous utilisé Pronote qui s’est avéré être un outil essentiel.

Qu’attendez-vous du ministère ou du système éducatif pour résoudre les conséquences de la crise ?

J’attends surtout un financement des projets permettant aux élèves de retrouver le lien social, développer un maximum de compétences et améliorer le climat scolaire. Je crois beaucoup à la pédagogie de projet et à la coopération entre élèves.

Laisser un commentaire